- luciledandinchirop
- il y a 6 jours
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On vous a déjà conseillé de faire un « tcheck-up » annuel chez le chiro ou l’ostéo ? Vous vous exécutez mais sans vraiment savoir si cela a un intérêt ? On fait le fait le point sur la question.

On vous dit souvent que ce type de consultation a un rôle préventif. L’idée : réduire le risque d’apparition d’une douleur ou d’une blessure.
En réalité, la prévention peut prendre plusieurs formes. On distingue trois types de prévention, que nous allons détailler plus bas.
👉 Le tcheck-up annuel, lorsqu’il est proposé sans motif particulier, correspond à ce qu’on appelle la prévention primaire.
La prévention : de quoi parle-t-on ?
La prévention regroupe toutes les mesures mises en place pour diminuer le risque de récidive ou d’apparition d’une douleur ou d’une pathologie. On distingue trois niveaux :
Prévention primaire : éviter l’apparition d’un problème de santé. Exemple : prévenir un premier épisode de lumbago.
Prévention secondaire : freiner l’évolution d’une pathologie existante. Exemple : limiter l’aggravation d’une arthrose rachidienne.
Prévention tertiaire : réduire le risque de récidive d’un trouble déjà connu. Exemple : prévenir un nouvel épisode de lombalgie récurrente.
Le chiropracteur peut intervenir à ces différents niveaux grâce à deux outils principaux :
La thérapie manuelle, pour soulager les symptômes,
Les conseils et exercices personnalisés, pour favoriser l’autonomie et intégrer le mouvement au quotidien, même en présence de douleurs, d’arthrose, de discopathies… ou simplement dans un emploi du temps chargé.
Prévention tertiaire : un intérêt démontré chez les patients chroniques
La prévention tertiaire a été particulièrement étudiée chez les patients souffrant de lombalgies ou cervicalgies chroniques et récidivantes.
👉 Les résultats sont clairs : des soins de maintenance (consultations régulières, même sans douleur) semblent réduire le nombre de jours douloureux et limiter l’incapacité fonctionnelle sur une année, comparativement à une prise en charge uniquement lors des épisodes douloureux.
📖 Référence clé : Andreas Eklund (2018) – The Nordic Maintenance Care Program.
La fréquence de ces soins n’est pas universelle : elle doit être définie avec le chiropracteur, en fonction de votre mode de vie, de vos activités et de vos moyens financiers. L’objectif n’est pas de créer une dépendance, mais au contraire de vous rendre acteur et autonome dans la gestion de vos douleurs.
Prévention secondaire : c'est quoi ?
La prévention secondaire vise à éviter l’aggravation d’un problème déjà existant, en agissant tôt pour limiter son évolution. Elle s’applique donc aux patients qui présentent déjà une pathologie ou un trouble musculosquelettique identifié, mais dont l’évolution peut être influencée positivement.
Explication avec un exemple concret : l’arthrose
L’arthrose est une pathologie fréquente, souvent perçue comme une fatalité. Pourtant, son évolution n’est pas linéaire et elle peut être influencée par nos habitudes de vie.
Consulter un chiropracteur dans une logique de prévention secondaire peut permettre de :
Maintenir la mobilité articulaire,
Favoriser l’activité physique adaptée,
Améliorer la qualité de vie au quotidien.
En somme, il ne s’agit pas d’empêcher l’apparition de l’arthrose (prévention primaire), ni de traiter uniquement les épisodes douloureux chroniques (prévention tertiaire), mais bien d’accompagner le patient pour mieux vivre avec sa condition.
La prévention primaire (le tcheck-up annuel), utile ou pas ?
C’est ici que la nuance est importante.
Contrairement à une idée répandue, il n’est ni nécessaire, ni scientifiquement prouvé qu’un suivi régulier « d’entretien » ou de « bilan » chez un chiropracteur ou un ostéopathe soit utile lorsqu’il n’existe aucun antécédent musculosquelettique particulier.
👉 Seule l’activité physique a démontré une réelle efficacité dans la prévention primaire des douleurs et blessures.
Notre dos, nos muscles et notre système nerveux s’adaptent en permanence, surtout lorsqu’ils sont stimulés par le mouvement. Ce n’est donc pas la thérapie manuelle, acte passif, qui prévient l’apparition de futures douleurs… mais bien le mouvement au quotidien.
En résumé
✅ Oui, un suivi régulier peut être pertinent pour les personnes souffrant de douleurs chroniques ou récidivantes (prévention tertiaire).
✅ Oui, un suivi adapté à vos besoins peut être bénéfique si vous présentez une condition pouvant évoluer vers la douleur (arthrose, discopathie, séquelles d’un ancien traumatisme...) (prévention secondaire).
❌ Non, il n’est pas justifié de consulter systématiquement chaque année si vous n’avez ni douleurs ni antécédents (prévention primaire).
💡 Dans tous les cas, le chiropracteur reste un allié pour vous accompagner, vous conseiller, vous rassurer et vous aider à intégrer le mouvement dans votre vie quotidienne.
Le meilleur moyen de prévenir les douleurs musculosquelettiques reste simple et accessible à tous : bouger régulièrement !
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